Pour les premières et les terminales : Filmer coûte que coûte

 

Jafar Panahi dans Taxi Téhéran, docufiction de 2015, 1h22mn

 

Analyser deux films qui dressent un portrait social autant qu'ils montrent les conditions matérielles de fabrication d'un film :

Hidden de Jafar Panahi, documentaire, 2020

Fais croquer de Yassine Qnia, fiction, 2011

 

Repérer comment Jafar Panahi dramatise sa mise en scène et comment Yassine Qnia adopte le ton plus léger de la comédie pour son film ?

Quel portrait de la société révèle chacun de ces deux films ?

Lequel de ces deux films apparait-il le plus réaliste et pourquoi ?

Comment les cinéastes apparaissent-ils dans chacun de ces deux films ?

 

 

Cinéaste iranien né en 1960 parmi les plus influents du mouvement de la Nouvelle vague iranienne dont l'intellectuelle iranienne Rose Issa dira : « Ces réalisateurs écrivent poétiquement notre vie ordinaire en brouillant les frontières entre la fiction et la réalité. »

Le cinéaste iranien accusé de propagande contre le système  (l'Iran est une république islamique depuis 1979)  fut condamné  en 2010 à six ans de prison et à 20 ans d'interdiction de réaliser des films, de voyager et de s'exprimer.  Face à une  mobilisation internationale importante, les autorités iraniennes le libèrent finalement de prison où il avait entamé une grève de la faim  mais lui interdirent de filmer et de quitter le territoire. Bravant la censure, le cinéaste continue à filmer longs et courts métrages qui sont acheminés clandestinement en Occident et diffusés sur les écrans du monde entier. 

 

Lettre du cinéaste  adressée au Festival international du Film de Berlin - La Berlinale -  en 2011 :

L’univers d’un cinéaste est à la croisée des rêves et de la réalité. Il puise son inspiration dans la réalité, qu’il pare des couleurs de son imagination, et crée un film qui est la projection de ses espoirs et de ses rêves.

La réalité est que je suis interdit de tournage depuis cinq ans et que je viens d’être officiellement condamné à 20 ans d’interdiction d’écriture et de réalisation. Mais je sais aussi que je vais continuer à transformer mes rêves en films dans mon imagination. Je reconnais qu’en tant que cinéaste socialement responsable, je ne vais pas pouvoir rendre compte des problèmes quotidiens ni des préoccupations de mes concitoyens, mais je ne vais pas me priver de rêver qu’au terme de ces vingt ans, tous les problèmes auront disparu et que je ferai des films parlant de paix et de prospérité dans mon pays, si j’ai de nouveau la chance d’en faire.

La réalité est que l’on m’interdit de penser et d’écrire pendant vingt ans mais que l’on ne peut m’empêcher de rêver que dans vingt ans, l’inquisition et l’intimidation auront laissé place à la liberté d’action et de pensée.

On m’empêche de voir le monde pendant vingt ans. J’espère que lorsque je serai libre, je pourrai voyager dans un monde sans aucune frontière géographique, ethnique ni idéologique, où les hommes vivront librement ensemble, en paix, quelles que soient leurs croyances et convictions. J’ai été condamné à vingt ans de silence. Et pourtant dans mes rêves, je crie pour qu’un jour nous puissions nous tolérer, respecter nos points de vue respectifs et vivre les uns pour les autres.

En définitive, la réalité de ma sentence est que je dois passer six ans en prison. Je vais vivre pendant ces six prochaines années dans l’espoir de voir mes rêves devenir réalité. Je souhaite que mes confrères des quatre coins du monde réalisent de grands films de sorte que, lorsque je sortirai de prison, je sois inspiré pour continuer à vivre dans le monde qu’ils ont rêvé dans leurs films.

À partir d’aujourd’hui, et pour les vingt années à venir, je suis contraint au silence. On m’oblige à ne pas voir, on m’oblige à ne pas penser, on m’oblige à ne pas faire de films.

Je me soumets à la réalité de la captivité et des geôliers. Je chercherai la manifestation de mes rêves dans vos films, espérant y trouver ce dont on m’a dépossédé.

Jafar Panahi

 

Hidden - Jafar Panahi, documentaire, 18mn, 2020


 Synopsis : Jafar Panahi part à la recherche d'une jeune femme à la voix d’or que les autorités religieuses iraniennes interdisent de chanter.

 Rencontre avec Pooya Abbasian, assistant de Jafar Panahi, Arte, 5mn 10


Pour en savoir plus : extraits d'un article  " Jafar Panahi, itinéraire d'un réalisateur obstiné qui dérange" paru dans Télérama en 2015

 (…) Dans la vie de Panahi, la prison marque une rupture. À sa sortie, il se sent traqué. Isolé. « Jafar et moi avons alors choisi une autre façon de filmer, témoigne Mohammad Rasoulof, qui vit aujourd'hui entre Hambourg et Téhéran. En ce qui me concerne, mon séjour en prison et les interrogatoires subis m'ont permis de faire des films plus réalistes, notamment quand il s'agit de représenter le régime. J'ai acquis une certaine connaissance des agents de la sécurité de l’État... » Jafar Panahi, lui, retourne la caméra vers lui. En 2011 et 2013, il cosigne deux films d’intérieur. Ceci n’est pas un film, tourné dans son appartement de Téhéran, et Pardé, dans sa villa du nord de l’Iran, forment un diptyque d’autoportraits du cinéaste en artiste entravé. Entre les deux, le moral du cinéaste s’écroule. « Sa dépression était sévère, dit Hengameh Panahi, homonyme de Jafar et distributrice de ses films à l’étranger. Il était sur une pente suicidaire. Encore une fois, c’est le cinéma qui l’a sauvé. »

2014. Après l’expérience du confinement, Panahi n’a plus qu’une idée : aérer son cinéma. « J’ouvrais les fenêtres, je regardais la ville de Téhéran et cherchais une alternative. » Dans une note, le cinéaste raconte comment l’étincelle a jailli... à bord d’un taxi. « Si mes premiers films se passaient tous dans la ville, je pourrais désormais essayer de faire rentrer la ville dans mon taxi. » Comment faire ? Filmer de vrais passagers avec un téléphone portable ? Trop risqué. Panahi écrit un scénario et demande à des proches ou des amis d’amis de l’incarner. Pour la lumière, un toit ouvrant, discret, fera l’affaire. Sur le tableau de bord du taxi, dans une boîte à mouchoirs, il dissimule enfin l’une des plus petites caméras du monde : la Black Magic, dont l’objectif mobile permet de filmer aussi bien la rue que l’habitacle. (…)

 


Synopsis : Le 8 mai 2006, bravant l’interdiction faite aux femmes d’accéder aux enceintes sportives, une jeune fille déguisée en garçon se glisse parmi un groupe de supporters en route vers le stade de Téhéran pour le match Iran-Bahrein. Une qualification pour la Coupe du monde de football est en jeu. Mais la police la démasque et la confie à la brigade des mœurs alors que d’autres jeunes femmes tentent par tous les moyens de suivre le match…

Dans ce quatrième long métrage, le cinéaste a décidé de prendre des acteurs non professionnels pour accentuer le réalisme et pour que les spectateurs puissent mieux s'identifier aux comédiens. À propos des acteurs professionnels, Jafar Panahi explique : « Leur présence aurait introduit une notion de fausseté. »

 

Ours d'Or du film de Berlin en 2015

Synopsis : Téhéran, de nos jours. Le réalisateur Jafar Panahi s'improvise chauffeur de taxi. Jovial et accueillant, il sillonne la ville au gré des personnes qui s'installent à bord et qu'il filme au moyen d'une petite caméra embarquée : hommes et femmes, jeunes ou vieux, enseignante, voleur à la tire, avocate, vendeur à la sauvette, ami d'enfance. Sa nièce elle-même, petite écolière espiègle et lucide, fait partie des passagers.

Bande annonce du film

Extrait : l'avocate Nasrin Sotoudeh

L'assistant Pooya Abbasian parle du film, 6mn01


Pour en savoir plus :

Où en êtes-vous Jafar Panahi ? , docufiction produit par Centre Pompidou en 2016, 20mn 35

 

Jafar Panahi n’a cessé de ruser pour réaliser ses trois derniers films clandestins : Ceci n'est pas un film (2011), Taxi Téhéran (2015), Trois visages (2018). Ici au volant de sa voiture, aux côtés d’un jeune réalisateur iranien, il emprunte la route sinueuse qui le mène au cimetière où est enterré son mentor, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami.

 

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 Fais croquer, court métrage de Yassine Qnia avec l'acteur M'Barek Belkouk dans le rôle de Yassine, 22mn21, 2011

Synopsis : Yassine, jeune cinéphile passionné, veut tourner un film dans son quartier. Il souhaite associer ses amis d'enfance à son projet. Mais l'amitié a parfois ses travers.

Scénario réécrit 5 fois avant le début du tournage, tournage : 4 jours, post-production : 7 mois

 

Yassine Qnia est né à Aubervilliers, il est géomètre-topographe de formation. Il découvre le cinéma dans les maisons de jeunes de sa ville.

Rencontre avec Yassine Qnia, DCLV (2013-2014), 10mn20 

 

                                    Bande annonce du premier long métrage de Yassine Qnia, 2020


 
 

Synthèse écrite après l' oral collectif mené en classe avec les élèves : 


Hidden :  

Un dispositif cinématographique où le cinéaste devient l'expression d'un sujet  en étant derrière mais aussi devant la caméra -c'est aussi son histoire que le cinéaste filme).  Ce qui est courageux car ce n'est pas facile pour un opposant politique iranien quel qu'il soit, journaliste, avocat défenseur des droits de l'homme, cinéaste… de continuer à faire son travail.

Au-delà de l'histoire de cette femme qu'on empêche de chanter, le cinéaste nous parle des difficultés  de l'expression artistique en Iran où l'art (musique, danse, cinéma) est sous contrôle des autorités religieuses. Voir un autre documentaire :

No land'song de Nayat Najafi, 2016 - Synopsis : En Iran, depuis la révolution de 1979, les femmes n'ont plus le droit de chanter seules en public. Une jeune compositrice, Sara Najafi, avec l'aide de trois artistes venues de France, brave la censure et les tabous pour organiser un concert féminin.

Panahi est cinéaste et il continue à filmer même s'il sait que ses films ne seront pas diffusés dans son pays. Aucun gros tournage ne lui sera accordé par les autorités iraniennes. Il trouve donc d'autres moyens pour filmer clandestinement.

Équipement ultra léger avec l'utilisation de deux portables, l'un fixé sur le tableau de bord et l'autre tenu par sa fille passagère à l'arrière du véhicule.

Esprit d'un film amateur qui filme le réel en minimisant le recours au montage.

 

Plusieurs choix de mise en scène :

Le départ de la Place de la République islamique (Ce n'est absolument pas un hasard ! C'est un choix de mise en scène car le film dénonce implicitement  les interdits religieux imposés par le pouvoir iranien). On part de ce lieu symbolique pour aller dans un lieu où la chanteuse est privée d'exercer l'art de chanter.

Déplacement en voiture jusqu'au lieu de la femme à la voix d'or où tout semble se figer et où le cinéaste retarde la rencontre (l'attente d'être autorisés à sortir, l'attente des explications – c'est peut-être pour ça qu'il n'y a pas de traduction simultanée des paroles de la mère- l'attente de voir la femme, de l'entendre chanter).

En même temps que l'attente attise notre curiosité de voir la chanteuse (un vrai désir de cinéma), le cinéaste montre les difficultés à accéder à cet espace autant physique que mental où la beauté est confisquée et reste cachée, impossible à atteindre. Symboliquement le drap blanc qui cache la femme est aussi l'écran blanc du cinéma qui nous prive ici d'accéder au monde de l'art et de la beauté.

L'habitacle de la voiture que Panahi utilise dans ses derniers films est aussi symbolique.  On voit très peu le paysage défiler. Le spectateur devient captif comme le cinéaste qui ne voit le monde qu'à travers l'écran de son pare-brise  mais avec un regard qui bien qu'empêché et restreint, n'en demeure pas moins  toujours en mouvement avec le déplacement de la voiture.

Pendant pratiquement tout le voyage en voiture, on entend le cinéaste en voix off presque sans le filmer. Les deux femmes elles sont visibles. Pourquoi ce choix ?

Première apparition furtive de Jafar Panahi seulement à 4mn50 :


 Le cinéaste laisse les deux femmes occuper tout l'écran. Il se met délibérément en retrait dans un pays où les femmes n'ont pas toujours leur mot à dire. Ne pas oublier que le cinéaste est lui aussi empêché publiquement de s'exprimer et qu'il rejoue ici l'invisibilité forcée que lui impose les autorités iraniennes. 

La conversation entre le cinéaste et la metteuse en scène évoque le film de Jafar Panahi " Trois visages" qui parle d'une jeune fille privée d'aller étudier au conservatoire et de l'intervention du cinéaste pour y remédier.  


 

Fiction de 2018. Bande annonce du film

Synopsis :

Une jeune fille envoie une vidéo à une célèbre actrice. Elle implore son aide pour échapper à sa famille conservatrice. Troublée par cette vidéo, la comédienne se demande si la jeune fille dit la vérité ou non. Elle demande alors à son ami, le réalisateur Jafar Panahi, de l'aider à démêler le vrai du faux. Ensemble, ils prennent la route en direction d'un village dans les montagnes reculées du Nord-Ouest où des lois d'un autre âge continuent de régir la vie locale...

Le cinéaste rétorque que c'était un film avec un scénario et que la réalité est différente. D'emblée le spectateur se situe donc avec Hidden du côté de la réalité comme si le réalisateur ne voulait laisser aucun doute dans l'esprit du spectateur que ce qu'il va voir est la réalité à laquelle il assiste en direct. Et pourtant l'assistant de Jafar Panahi expliquera plus tard que ce film est inspiré d'une histoire vraie mais que ce n'est pas la vraie chanteuse qui est présente dans le film. 

 

Film d'autant plus troublant qu'on ne sait plus après cet aveu ce qui est faux ou vrai : à qui appartient la voix qui chante ? Est-ce que ces femmes jouent la comédie ?...

Le documentaire si véridique soit-il  (acteurs non professionnels, décors naturels) met en scène des images qui découlent de choix et de parti-pris esthétiques.

Filmer depuis l'habitacle d'une voiture c'est déjà le choix de fragmenter le réel, la plus grande partie du monde extérieur restant invisible. On ne nous montre qu'une vision tronquée du réel.

L'utilisation du portable pour filmer est un outil de libre circulation des images. On n'est pas dans un circuit classique de corporation de gens du cinéma qui se réunissent pour faire un film ensemble.

Ici clairement, le film permet d'aborder la condition des femmes en leur rendant hommage, le cinéaste restant délibérément en retrait.

Ce film parle aussi de la difficulté des artistes à exercer leur art dans un pays où ils subissent la censure.

Bien que soustraits du regard en étant empêchés de s'exprimer publiquement, les artistes trouvent des solutions pour faire entendre leur voix.

Au-delà de l'histoire de cette jeune femme privée de chanter, ce film évoque la résistance d'un art caché qui fait encore entendre sa voix  (celui de cette chanteuse mais aussi celui des poètes, cinéastes, musiciens danseurs …) dans une société où la liberté d'expression est fortement malmenée.

 


Fais croquer : une fiction qui dresse le portrait social d'un quartier de banlieue 

Un personnage principal qui est apprenti cinéaste et qui porte le même prénom Yassine que le réalisateur. C'est son double. Idée géniale pour un premier court-métrage de filmer toutes les erreurs d'un cinéaste débutant pour s'affirmer déjà comme un cinéaste accompli. Alternance d'images vidéo et d'images de meilleure qualité pour montrer ce changement de statut. 

Complexité du personnage de Yassine qui nous fait passer du rire provoqué par l'amateurisme de cette bande de copains  à notre empathie face aux moqueries  dont Yassine est l'objet.

Les hauts et les bas de Yassine s'accompagnent d'une déambulation physique dans l'espace avec l'apprenti réalisateur qui reste  souvent en bas (il attend ses copains au pied de l'immeuble, s'essouffle à monter les marches avant la dégringolade finale où la caméra  jetée par la fenêtre s'écrase par terre).

Portrait social d'un quartier populaire de banlieue :

Fraternité : Tout le monde se connait et veut participer. Pas de rivalité entre blacks et beurs mais affirmation tout de même de leurs différences (le voisin black ne peut pas jouer le rôle d'un beur). Présence de l'acteur norvégien qui ne fera pas long feu dans le projet : rejet de l'étranger.

Se servir des clichés pour mieux les combattre :

L'idée d'une histoire d'escroquerie évoquant la délinquance des quartiers ne plait pas à tous. Le serveur le rappelle vivement à Yassine.

L'échec scolaire. Les deux gamins sur leur trottinette à qui il est rappelé qu'ils feraient mieux de travailler en classe plutôt que de faire du cinéma.

Les filles des cités avec celle qui est voilée, celle qui sait jouer mais qui doit rivaliser avec la jolie fille écervelée qui remporte tous les suffrages uniquement grâce à son physique.

Portrait également d'une tranche de vie post-adolescente qui perd son temps devant les jeux vidéo, vit en groupe et se nourrit de clichés (look du gangster, le choix de la fille qui ressemble le plus aux canons de beauté des mannequins des magazines) en opposition avec Yassine qui tente déjà  par ses choix plus singuliers de jeune cinéaste de s'en émanciper.

Énergie créatrice de ces jeunes issus d'un milieu populaire qui entreprennent avec des moyens rudimentaires de faire leur premier film.

Extraits d'une interview de Yassine Qnia datant de 2012 :

Comment fais-tu pour te démarquer de tout ce qui a déjà été dit sur la banlieue ?

Comment je fais ? Je me centralise sur une personne. C’est dur de dire ça parce que c’est mon premier film, mais même dans les prochains, je me centraliserai sur une personne tout le temps. Une. Un personnage. Je n’essayerai pas d’avoir une vision globale sur un film comme si j’étais porteur d’un message. Parler d’une personne est, pour moi, plus profond. Là, j’ai fait un film en banlieue parce que c’est chez moi. Mais tu vois, « Fais Croquer » aurait pu se faire en Lorraine ou à Bangkok : il s’agit d’une personne qui veut faire son film en fonction de son entourage.

En 22 minutes, dans « Fais Croquer », pas mal de sujets qui sont abordés : la malbouffe, l’échec scolaire, l’illettrisme, la dyslexie, le racisme, le surpoids….

Plein de choses. Le rapport au groupe pour pouvoir exister alors qu’on sait qu’on est inférieur physiquement, par exemple. L’histoire parle d’une personne et de sa façon d’interagir avec son environnement. On était quatre à l’écriture (Carine May, Hakim Zouhani, Mourad Boudaoud et moi-même) et on était tous conscient de ça à ce moment-là. Pour commencer, on était très méchant entre nous (sourire). On savait qu’on ne nous ferait pas de cadeaux. On était très exigeant entre nous pendant l’écriture du scénario. On se ridiculisait : « C’est de la merde, ce que t’as fait ! ». Mais on gardait en tête le fait que l’histoire partait d’une personne. On est une personne mais on est aussi le monde. C’est beau ce que je viens de dire (rires).

Source : https://www.formatcourt.com/2012/07/yassine-qnia-j%E2%80%99avais-beaucoup-de-choses-a-dire-mais-je-n%E2%80%99arrivais-pas-a-m%E2%80%99exprimer-je-me-suis-alors-approprie-cet-outil-le-cinema/

 



 

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