Pour les terminales : travail sur la bande son du film

 


                                                       La Féline de Jacques Tourneur, 1942


Restitution de la visio du 7/04 et plan de travail

Difficulté d'avancer dans la réalisation du film si les échéances de travail ne sont pas respectées !

La séance a permis de faire émerger un point crucial du parti-pris artistique du film.  L'étrangeté des sons dévolue à la première partie et le choix de sons naturalistes pour la seconde partie ne semble pas suffisante pour évoquer la métamorphose recherchée.

Étant en vision subjective dans la peau du cerf dans la partie 2, il nous faut ressentir davantage sa présence d'un point de vue interne.

Comment  à partir de l'enregistrement de sons réels arriver à susciter par l'imaginaire la présence du cerf ?

Ce n'est pas forcément en mettant des bruits de sabots ou des respirations animales qu'on y parviendra le mieux.

Une création sonore permettrait de mettre davantage l'accent sur l'imaginaire et donc de suggérer la métamorphose vers quelque chose qui n'existe pas en l'état dans la réalité.

Pierre explique qu'il ne faut pas considérer le son comme de l'image. Le son guide le spectateur vers des sensations inconscientes qui évoluent en fonction de chacun et de son ressenti. Le son est moins symbolique que l'image.

Avec le son, il faut plus se poser la question de ce que l'on cherche à faire ressentir plutôt qu'à faire comprendre.

La métamorphose pour qu'elle ait lieu doit être inventée. Avec l'imaginaire on mettrait l'accent sur la métamorphose. Avec le son on a justement cette opportunité de transformer et modifier des sons du réel en autre chose. Il faut au moins s'y essayer en imaginant une création sonore totalement nouvelle.

Pierre explique qu'avec ses propres créations sonores inspirées des images du film, il s'est plongé là où son intuition le menait. Il faut oser ce geste artistique, franchir cette part de l'imaginaire et ne pas rester qu'en surface avec des sons naturalistes.

Cette démarche de création est proposée aux élèves qui acceptent tous individuellement de créer une bande son inédite pour la partie 2 en triturant, malaxant, modifiant les sons enregistrés à Chambord, les bois de cerf frottés l'un contre l'autre, etc… pour faire émerger un imaginaire qui évoquerait  la puissance mystérieuse du cerf, l'expérience intérieure du brame plutôt que de chercher à reproduire les bruits que fait l'animal.

 

Calendrier :

Chaque élève renvoie sur Discord pour mardi 13/04 avant midi ses fichiers son dans l'espace ?

Si on a suffisamment de matière pour travailler, une réunion Discord sera organisée le lendemain le mercredi 14/04 à 13h sinon on attendra le mercredi  28/04 à la reprise des cours en distanciel. 

 

 

Partie 1

Séquence 1 : Les branches étranges

Niels et Simon :

Reprendre la musique en isolant une note aigue sur la tache orange.

(Cette note aigue de façon plus ou moins étouffée pourrait éventuellement être associée ultérieurement à l'apparition du gilet orange.)

Simon doit renvoyer à Niels les deux versions musicales du début.

Simon ou Niels (?) peut proposer 3 versions différentes dont une avec un son de parquet qui craque repéré par Niels. 

 

Séquence 2 : L'affût

Time-code ?

 Tim et Lucien :

Remettre des sons de forêt étouffés au début de la séquence parce qu'on est en train d'observer quelque chose de lointain.

Niels :

Pour le tambour, ôter le pop à la fin de tous les boums.

 

Séquence 3 : Incompréhension du chasseur

Time-code : début à 1mn25

Tim et Lucien :

Sons de nature d'ambiance à prolonger en étouffé jusqu'à la fin.

(La recherche d'un son d'ambiance de forêt sur toute la longueur du film  à moduler selon nos besoins serait peut-être préférable à des sons fragmentés d'ambiance de forêt qu'on rajoute ça et là)

Melvin :

Bruits inquiétants du cerf  à rajouter et à spatialiser droite/gauche

 

Séquence 4 : Reflet dans la flaque

Time-code : début à 1mn49

Noah :

Rajouter le bruit de pas dans la flaque

Spatialiser à gauche et à droite les bruits de pas dans l'eau

 

Séquence 5 : Chasuble orange fluo

Time-code : début à 2mn07

Rien à faire

 

 

Séquence 6 : Métamorphose du chasseur

Time-code ?

Simon :

La proposition musicale n°3 de Simon est retenue mais doit encore être retravaillée :

Pierre propose de sélectionner un cycle qui se répète et que ce soient les sons qui viennent se surajouter qui fassent monter la sauce.

Il faut commencer par sélectionner dans la partie de clavier une boucle qui convient bien pour harmoniser le rythme puis rajouter des sons. Ces sons rajoutés doivent faire perdre les repères et non pas l'irrégularité du rythme.  La rythmique ne doit pas être démembrée aussi car cela devient trop confus.

 

Séquence 7 : Le chasseur franchit le ruisseau

Time-code : début à 3mn25

Noah :

La musique de Simon s'éteint progressivement.

 

Fumée :

Time-code : début à 3mn53

Noah :

Rêverie remixée sur Gears à retrouver dans les fichiers

 

 

Partie 2

 

Séquence 7 : Le chasseur dans la peau du cerf

Time-code : début à 4mn21

Melvin :

Dans la proposition déjà faite, isoler un son de raclement de gorge qui pourrait être intéressant pour la métamorphose du chasseur de la séquence 6.

 

Annexes :

Noah :

Exporter les images de la partie 2 sur Discord pour avoir une vidéo sur la partie audio à créer.

Pierre :

Envoi des sons de bois frottés sur WeTransfer

 

A défaut de voir le cerf dans notre film,  il faut que le son mette nos sens aux aguets et qu'on imagine le cerf par le son comme dans le cinéma de Jacques Tourneur notamment La Féline qui nous donne à imaginer la sauvagerie de l'animal sans jamais le montrer.

Voir l'analyse de la scène de La Féline de Jacques Tourneur (1942) sur Upopi qui met en scène la métamorphose d'une jeune femme en panthère quand elle est aux prises avec une émotion forte :

 

Sur le site de la Cinetek, extraits du bonus sur " Jacques Tourneur, à propos entre autres de la photographie de ses films, émission radiophonique, durée : 20mn

https://www.lacinetek.com/fr/film/la-feline-vod

"Avec Tourneur tous nos sens sont aux aguets comme si on guettait le monstre. On le guette dans le hors-champ comme s'il était tapi là et qu'il pouvait arriver et à partir de là, on a une sensibilité extraordinaire au son. Un film comme Vaudou par exemple a une richesse inouïe où il y a des espèces de cris qui se mêlent au chant des oiseaux, le bruit de l'eau, du vent. On se dit qu'on est nous-même des enquêteurs, quand on voit un film de Tourneur on est nous-mêmes enquêteurs sur le mal, à essayer de cerner le mal, d'où il vient, sa structure, donc à partir de là tous les sens sont aux aguets."

 

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