Pour les premières : Sidewalk stories de Charles Lane

Sur le site de Carlotta Films, distributeur de films : ENTRE RIRES ET LARMES, L’AVENTURE ÉMOUVANTE D’UN VAGABOND ET D’UNE FILLETTE

Vingt ans avant The Artist, Sidewalk Stories est un hommage incontesté au film mythique de l’homme à la canne, le Kid de Chaplin. Tourné dans un somptueux noir et blanc, et dans l’esprit des films muets des années 1920, Sidewalk Stories relate avec malice et tendresse l’histoire d’amitié entre un vagabond et une fillette. Charles Lane capture le quotidien des sans-abri au plus près, avec un réalisme faisant inévitablement penser à On the Bowery de Lionel Rogosin, pour délivrer un message intemporel de générosité, de chaleur et d’amour, le tout accompagné par une partition musicale signée du compositeur Marc Marder. Sidewalk Stories fait aussi partie de ces films du Nouveau Cinéma afro-américain des années 1980 qui abordent des sujets polémiques tels que les sans-abri, le quotidien du ghetto, les revendications politiques de la communauté, à l’instar de ses contemporains Do The Right Thing de Spike Lee et Boyz N The Hood de John Singleton.

RENCONTRE AVEC CHARLES LANE

« C’est en sortant d’un championnat de boxe, que m’est venue l’idée du film. Je me hâtais de rentrer chez moi, c’était l’hiver, lorsqu’un clochard m’a abordé. J’ai d’abord eu un mouvement de recul, croyant qu’il voulait me taper de quelques cents. Mais j’ai été estomaqué quand il m’a demandé qui de Ray Sugar Leonard ou de Don Lalonde avait gagné le match. Alors j’ai reconnu en lui mon semblable, quelqu’un qui avait une vie, des passions. Tous mes films sont des comédies, seulement ils ont toujours plusieurs niveaux. C’est-à-dire que je ne travaille pas uniquement pour le niveau superficiel. Tous mes films sont politiques en un sens – je n’aime pas l’admettre, mais c’est vrai : ce sont avant tout des satires sociales. Avec le personnage de la fillette dans Sidewalk Stories, je voulais introduire la possibilité que mon personnage, l’Artiste, soit amené à s’occuper de quelqu’un d’autre. « Sois le gardien de ton frère » : c’était là le moteur de l’histoire. Mais cette histoire, universelle, je n’ai entrepris de la raconter qu’à seule fin de donner un visage et une voix à ceux qui traversent notre société comme des hommes invisibles : tous les sans-abri. » « Je souhaite que lorsque le public verra mon film, il commence par rire mais qu’il finisse par assimiler l’envie de regarder différemment les sans-abri. Tout homme est le gardien de son frère. » Charles LANE

En classe :

Repérer les éléments cinématographiques qui relèvent du cinéma burlesque dans ce film.

Upopi : https://upopi.ciclic.fr/apprendre/l-histoire-des-images/histoire-du-cinema-burlesque:

Dès les origines du cinéma, le burlesque (mot issu de l'italien burlesco, dérivé de burla qui signifie « farce, plaisanterie ») s'impose comme genre à part entière. Il s'articule autour du corps considéré comme vecteur d'accidents comiques, que ce soit sur le mode du conflit (les fameuses batailles de tartes à la crème), de l'accident (la chute, gag basique du burlesque) et plus généralement de la confrontation, aussi agile que maladroite, à des obstacles divers et variés. Le tout dans une certaine démesure, sur un mode visuel et fortement spectaculaire. À partir des années 1960, le burlesque rejaillit de manière plus éparse et se réinvente à travers des motifs, des acteurs, des tonalités et des écritures différentes, montrant plus que jamais son lien indéfectible et originel avec le langage cinématographique.

Repérer les éléments cinématographiques qui relèvent de la satire sociale (critique de la société).

Pourquoi le parti-pris du muet dans ce film ?

Analyse des 10 premières minutes du film avec le travelling horizontal sur le trottoir.

Masterclass "Cinéma et musique" par Marc Marder, Festival de Cannes 2019, 30 mn

https://www.youtube.com/watch?v=deg8htxUrjE

Commentaires