Pour les terminales : Deux scénarios à l'étude

                                                          Raeda Saadeh, Vacuum, 2007

Terminale : écriture de scénario n°2 (restitution du travail de la séance du 6/02/20)


SANS TITRE

Projet 2 d'après une idée de Barbara : Luna, Margaux, Julie, Mohammed, Clara, Fabien 


Quel est le contexte du film ?
Questions soulevées par le film

Barbara (Première)

Se comporter dedans comme dehors sans le respect de son environnement.

"Y vivre, c'est l'entretenir que ce soit une maison ou la planète."
Clara (Terminale)

Comment faire prendre conscience de notre responsabilité individuelle face à l'environnement ?

Comment garder l'espoir en un monde meilleur ?

Comment faire un film qui rende optimiste ?

Cette idée d'un espace privé qui subit les outrages qu'on fait subir à nos espaces publics est une piste scénaristique intéressante. Et si le dedans devenait l'enfer en même temps que le dehors s'améliorait. Comment filmer un intérieur pollué et un extérieur  qui s'assainit comme deux vases communicants ?



Genre : Comédie dramatique.

La dégradation d'une maison devient la métaphore de ce que nous faisons subir à la terre.

Synopsis : Quatre colocs emménagent dans un  appartement qu'ils transforment au bout de quelques semaines en un véritable dépotoir. Quand la situation devient invivable, ils décident d'en partir. Des nouveaux locataires emménagent à leur tour. Sauront- ils faire mieux ?

 Les suivants prennent soin de leur intérieur mais balancent cette fois par la fenêtre tous leurs déchets. 

Quoi faire pour rendre les hommes plus respectueux de leur environnement ? 

On ne voit jamais l'extérieur – Huis clos. On perd la notion de temps. On ne sait plus si c'est le jour ou la nuit. 

La pollution est suggérée à l'intérieur de la maison par :
Un poisson qui évolue dans une eau sale, un meuble qui prend feu, une douche prise avec une eau noire. Des pubs à la télé vantent de façon mensongère des produits de basse qualité. 

Qui sont les 4 colocs ?  Le pollueur qui se fiche de l'état de sa maison. Ceux qui laissent couler. Celui qui prend conscience de l'état de la maison et essaie de faire bouger les choses.

Quel est le message du film ?

Montrer notre indifférence face à la pollution. Suggérer que la planète est notre maison.

Remarques de Mme Weil : Après relecture de votre scénario, je me suis amusée à imaginer un proprio qui relèverait le défi de cette pollution en se mettant dans un nettoyage énergique de la maison avec des produits qui vont se révéler polluants comme si le bien et le mal en matière de pollution n'étaient peut-être pas toujours si évidents à identifier. 

Peut-être faut-il se servir de la télé comme boite de Pandore : c'est elle qui informe sur l'état dégradé de la planète ? 

Pandore apporta dans ses bagages une jarre mystérieuse que Zeus lui interdit d'ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l'humanité, notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, la Mort, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil ainsi que l'Espérance.

Des messages entendus à travers la télé pourraient nous faire associer l'intérieur de la maison à ce qui se passe dehors. Laisser le spectateur imaginer ce que peut être la pollution à l'extérieur peut alors s'avérer encore plus terrifiant que la réalité ! 

C'est aussi suggérer que cette pollution de l'environnement peut être invisible. On ne nous la donne pas à voir et pourtant elle est là !


SOS NATURE MODE D'EMPLOI

Projet 1 d'après les idées de Lise et de Lucas : Lucas, Aymène, Léo, Yvan


Quel est le contexte du film ?
Questions soulevées par le film



Lise (Terminale)


La terre personnifiée devient un être parlant qui exprime sa souffrance.

Quelles sont les conséquences d'actes apparemment dérisoires (ex : un mégot de cigarette jeté dans un caniveau) sur la dégradation de notre planète.

Partir du petit pour aller vers plus grand est une piste de recherche scénaristique intéressante. Essayer de faire le scénario de  ce parcours. Où doit-on arriver ?


Lucas (Terminale)


Après une catastrophe qui a décimé les hommes et ravagé la terre, une poignée de survivants doit réapprendre à vivre au contact de la nature.

Comment renouer avec la nature pour réapprendre à la respecter ?

Revenir à la condition de l'homme des cavernes après des siècles de progrès techniques et scientifiques peut provoquer des situations cocasses sur notre inaptitude à la nature ! SOS Nature mode d'emploi !


Genre : Comédie – Cinéma burlesque (minimiser la parole)

Intro : Bruits de la ville et grondements d'animaux. 

Synopsis : Un garçon se perd en forêt lors d'une course d'orientation avec son lycée. Inadapté à la nature, il doit réapprendre à vivre à son contact mais les éléments se déchainent contre lui. Bruits et mouvements de la forêt l'assaillent de toutes parts. En sortira-t-il indemne ?

Reliquats de civilisation : un pot de Nutella et des vêtements et accessoires NIKE

Lieu : Forêt avec cabane

Les enjeux vitaux (se nourrir, s'abriter) deviennent de véritables défis en milieu naturel qui se transforment en gags. 

Ex : Ouvrir une boite de conserve sans ouvre-boite.

Un chien lui fait peur (l'aurait-il pris pour un loup ?)

À la fin du film, on retrouve le lycéen qui s'en est sorti en train de dédicacer son livre " Apprendre à faire caca dehors" dans une librairie.

Quel est le message du film ? 

Redonner de l'importance à la nature.

Renouer avec le lien sacré de la nature.

Créer une cohabitation entre l'homme et la nature.

Remarques de Mme Weil : Redonner la parole aussi à la nature. Cette idée de minimiser la parole humaine en lui substituant le langage de la nature me semble une piste intéressante car elle nous oblige à filmer et à sonoriser la nature comme un être vivant et pas comme un simple décor de second plan. Un film qui remet la nature au premier plan c'est déjà un geste engagé de cinéaste. 

Ce qu'il faudra travailler si on garde ce scénario, c'est peut-être la transformation du personnage au contact de la nature : agressé d'abord par l'environnement hostile de la forêt, il finit par l'apprivoiser et peut-être même à s'y sentir bien. Cette transformation doit être perçue dans la manière de filmer la forêt aussi.


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