Festival Cannes 39 : le palmarès et le discours du Jury Lycéens


Bravo à tous les lycéens du jury et particulièrement  pour nous à Alexis Berthault et Lise Bondu , élèves de terminales en option facultative CAV au lycée Augustin Thierry qui en ont fait partie. 


Palmarès du Jury Lycéens du festival international du film Cannes 1939







Discours des élèves du Jury Lycéens Cannes 1939

Mesdames et Messieurs, cher Public, bonsoir

Je m’appelle Margaux du Lycée Jean Zay d’Orléans et je vais vous présenter le jury Lycéens. 

Nous sommes tous fiers d’être sur scène devant vous ce soir en tant que jury lycéens au sein de ce festival. Nous venons de toute l’académie d’Orléans-Tours. Pour faire partie de ce jury, nous avons dû rédiger une lettre de motivation, ce qui vous garantit un jury passionné. 

Certains d’entre nous suivent des options cinéma, mais tout le monde voue un fort intérêt au 7ème art. Chaque élève a une sensibilité et un point de vue différents, ce qui a permis des échanges enrichissants.
Tout au long de la semaine nous avons assisté à la projection de 12 films de la sélection. Ces films constituent un panel diversifié par leur genre et leur origine. Ce soir nous avons l’honneur de remettre trois prix. 

Mais avant la remise de ces prix, nous souhaitons remercier toutes les personnes qui nous ont facilité l’accès à ce festival, en particulier celles du rectorat, les membres du cercle Jean Zay, dont Hélène Mouchard-Zay qui a pris du temps pour nous rencontrer. Et surtout, nous remercions chaleureusement Christine Lécureux, Jean-Marie Génard et Jean-Christophe Haglund qui nous ont accompagnés toute la semaine. 

Pour le 1er prix décerné, nous accueillons Martin du lycée St Paul Bourdon-Blanc à Orléans et Yéléna du lycée Jeannette Verdier à Montargis. 

Nous allons vous présenter le 1er prix du jury lycéens qui couronne la « Meilleure réalisation ». Selon nous la qualité d’une réalisation dépend de plusieurs piliers : l’esthétisme des plans, les décors, la musique, le montage, l   a direction d’acteurs et la mise en scène. Parmi les 12 films visionnés cette semaine, deux sont sortis du lot : M. Smith au Sénat de Franck Capra, et Pacific Express de Cecil B De Mille. 

Le film qui a su retenir notre attention, car il réunit tous les critères d’une bonne réalisation, qui nous a captivés par la qualité du cadrage et du scénario, la mise en scène et la prestation des acteurs, tout cela accompagné d’une touche d’humour, ce film que nous avons l’honneur de récompenser est l’œuvre de Franck Capra, Mr Smith au Sénat. Il raconte les aventures d’un sénateur novice et naïf, épris de liberté et de démocratie, venu du fin fond des Etats Unis, qui dénonce la corruption des hommes politiques.  Notre deuxième choix Pacific Express de Cecil B De Mille évoque aussi cette corruption sous forme d’un western racontant la construction  d’un chemin de fer transcontinental. 

Pour annoncer le 2e prix, nous recevons Elsa du lycée Jean Zay à Orléans et Juliette du lycée Pothier à Orléans.

Ce prix est intitulé « l’œuvre dans son temps ». En effet les artistes de la sélection se sont interrogés sur leur époque, dans ces temps troublés de 1939. Ici le cinéma agit comme un miroir de la société, il est une leçon d’histoire< Mais après 80 ans ces œuvres conservent une résonance qui nous touche en tant que futurs citoyens.  Les deux films qui ont émergé pour ce prix de « l’œuvre dans son temps » sont L’Enfer des anges de Christian Jaque et La Grande Solution de Hugo Haas.

Le Prix de « L’œuvre dans son temps » est décerné à L’Enfer des anges de Christian Jaque. Ce qui nous a poussés à décerner ce prix à ce film est la dénonciation de la misère sociale, et surtout des sévices et des abus subis par des enfants. En tant que jeunes, nous avons été touchés par ce film, surtout en sachant que ces abus malheureusement sont encore perpétrés de nos jours sur de nombreux enfants. Nous avons aussi beaucoup hésité avec La Grande Solution, film qui dans le contexte de 1939 de la montée vers la guerre pose une réelle question philosophique : comment instaurer une paix universelle ?

Pour la troisième distinction nous accueillons Lise du lycée Augustin Thierry à Blois et Yacine du lycée Rotrou à Dreux.

Pour cette dernière catégorie, nous avons souhaité décerner le prix « Plaisir du jury ». Ce prix inclut les films qui touchent le plus à notre sensibilité, ceux qui nous ont le plus ému, ceux qui nous ont fait rire, espérer, pleurer ou trembler de peur. Pour cette catégorie, nous avons discuté autour de trois films, Le Magicien d’Oz de Victor Fleming, La Taverne de la Jamaïque d’Hitchcock et Elle et lui de Léo Mac Carey. Ce dernier a finalement été écarté après un vif débat.

Le Prix « Plaisir du jury lycéens » à l’occasion du festival international de Cannes 1939 est décerné à un film  touchant, par ses personnages, mais aussi par son retour à l’enfance nous transportant dans un univers onirique et coloré, Le Magicien d’Oz de Victor Fleming. Notre second choix a été La Taverne de la Jamaïque d’Alfred Hitchcock opposant une femme courageuse et naïve face à des bandits infâmes.

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