(POUR TOUS) : Rencontre avec Sophie Mandonnet autour du film de Fatima de Philippe Faucon, 2015









Fatima (2015) de Philippe Faucon (réalisateur français né en 1958 à Oujda au Maroc) d’après Prière à la lune (2006) et Enfin je peux marcher seule(2011) de Fatima Elayoubi (auteure marocaine née en 1951)






   





































 
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     A voir (15 :36) : Elisabeth Lequeret, Sophie Torlotin, «  Tous les cinémas du monde : Fatima héroïne du quotidien », RFI, 2015






 « Là où il y a un parent blessé il y a un enfant en colère » Fatima Elayoubi
« Un personnage porté par un héroïsme du quotidien » déclare Philippe Faucon au sujet du personnage de Fatima.

Représenter les minorités : un acte politique fort voué en partie à rattraper ce manque de visibilité. (Source : Lycéens et apprentis au cinéma, Fatima, CNC)
« L’originalité de Fatima n’est-elle pas de donner à une femme de ménage le premier rôle dans un long métrage de fiction ? Le personnage de Fatima appartient en effet à une catégorie socio-professionnelle à laquelle le cinéma s’intéresse peu. De plus, l’héroïne concentre en elle une triple appartenance à ce qu’on appelle les « minorités » : elle est issue de l’immigration, c’est une femme d’âge mûr et elle appartient aux classes populaires. Autant de raisons qui, a priori, l’éloignent de la conception commune de l’héroïsme

Influences : L’école française du réalisme avec Bresson et Pialat
« Au cinéma, le réalisme est un courant qui « ne propose pas au spectateur de s’évader dans un monde de fantaisie (…) Le cinéaste dit « réaliste » a donc tendance d’une part, à dissoudre les effets du romanesque, et d’autre part, à prendre le contre-pied des régimes insolites ou extraordinaires, pour élire ses sujets dans le commun, voire dans le prosaïque. N’est-ce pas ce que fait précisément Philippe Faucon en choisissant de relater le quotidien non romancé d’une femme de ménage ? » Source : CNC dossier sur Fatima pour Lycéens et apprentis au cinéma

·         Filiation de Philippe Faucon avec Robert Bresson (1901-1999) : « évacuer tout ce que le cinéma traditionnel pouvait conserver d’influence théâtrale en confiant le rôle-titre à une amatrice sans expérience (Soria Zeroual) et en laissant affleurer la singularité et la musique personnelle des comédiens. » ibid CNC


   
 Extrait de Pickpocket (1959) de Robert Bresson, (03:23)
Synopsis : L'itinéraire de Michel, jeune homme solitaire, fasciné par le vol, qu'il élève au niveau d'un art, persuadé que certains êtres d'élite auraient le droit d'échapper aux lois.



·         Interview de Bresson au sujet de son cinéma (06:26)
« Dans le théâtre ce que je refuse, ce que j’essaie de refuser parce que ce n’est pas si commode, c’est l’expression par la mimique, les gestes et les effets de voix (…) Je pense que le cinéma de l’avenir seront des choses qui s’éloigneront de plus en plus du théâtre et qui seront des films dont les moyens ne seront absolument pas les moyens du théâtre. »



·         Influence de Maurice Pialat (1925-2003) pour Philippe Faucon : « pas de suivi scrupuleux d’un scénario bien ficelé mais plutôt travail constant de recherche sur le plateau de tournage, où le film s’invente au jour le jour. » ibid CNC


·         Scène du repas (09:03) d’ A nos amours de Maurice Pialat (1983)
Synopsis : Suzanne, quinze ans, tombe amoureuse de Luc dans une colonie de vacances sur la Côte d’Azur. Elle se refuse à lui alors qu’elle ne rechigne pas à se donner à un touriste américain de passage. Une fois rentrée à Paris, elle multiplie les aventures sous le regard perplexe mais également attendri de son père, Roger. Parfois très dur, celui-ci entretien des rapports de plus en plus compliqués avec son épouse Betty, et quitte brutalement le foyer familial. Désarçonnée, Suzanne se demande de plus en plus qui et comment aimer…


·         Bande annonce de Passe ton bac d’abord de Maurice Pialat, 1978, (02:26)
Synopsis : A Lens, un groupe de lycéens prépare le bac. Malgré le discours de leur professeur de philosophie, tous ne se font guère d’illusions sur leur avenir, dans cette région ravagée par le chômage. Plutôt que de réviser, ils préfèrent se retrouver sur la plage et traîner au café...


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